mercredi 20 novembre 2024

Q comme Quotidien scolaire

Nous avons pu voir lors de cette étude que les ascendants de Jean MARNAS et Marie Charlotte PERRET sont des cultivateurs, laboureurs ou marchands, propriétaires de leurs terres ou de leur maison pour la plupart, excepté pour notre couple qui n'est pas propriétaire des murs de la boulangerie où ils travaillent.

Ils ont créé une famille composée de 10 enfants, et lors de mes recherches, la destinée de l'un d'entre eux s'est détachée particulièrement.

Il s'agit de l'aîné du couple, Jean Aimé MARNAS.

A partir de maintenant, Jean Aimé devient le personnage principal de mes articles. 

Pour retracer sa vie, j'ai eu la chance de découvrir un article à son sujet dans la revue Rive Gauche, disponible dans la bibliothèque des archives municipales de Lyon. J'ai retrouvé aussi sa biographie écrite par M. GODINOT dans une publication de la Société d'agriculture dont il a été membre. Pour finir, j'ai retrouvé son dossier individuel de légionnaire dans des documents de la Préfecture du Rhône.

Le Jardin des Plantes - photographie BASSET/SEM - 38PH/191 - AM Lyon


L'enfance de Jean Aimé

Il est né le 20 juillet 1828 à Lyon, rue des Fargues, dans la boulangerie de ses parents (ici). Son père le déclare avec les prénoms Jean Aimé, prénoms qu'il utilisera toute sa vie.

Bien que né à Lyon, il gardera des liens étroits avec le village de Thurins. En effet, dans sa notice biographique, GODINOT écrit " qu'à l'âge de 8 ans, il a sauvé son grand-père paternel vieux et infirme, tombé dans l'âtre d'une grande cheminée.

Il grandit dans le quartier du jardin des plantes avec ses nombreux frères et soeurs.

Voici ce que raconte l'article de Rive Gauche au sujet de son enfance : "Après avoir fréquenté l'école primaire de son quartier, il est entré, à douze ans, à l'Ecole de la Martinière, fondée par le legs du major Martin sept ans auparavant. Dès la 2e année, il se spécialisait en chimie et décrochait dès lors ses premiers lauriers."

L'école de la Martinière

J'ai souhaité en savoir plus sur cette prestigieuse école.

Portrait of Major-General Claude Martin (1735-1800) (by Johann Zoffany) Wikipedia

Voici les informations que j'ai trouvées dans l'inventaire des archives départementales du Rhône, dans les sous-séries 1T et 523W.

"En 1800, Claude Martin (1735-1800), major-général de la Compagnie des Indes, meurt à Lyon en léguant sa fortune à la ville de Lyon, à la charge d'établir une institution pour le bien public. Ainsi, après bien des résistances, l'Ecole populaire ouvre en 1826 au Palais Saint-Pierre. On peut y suivre des cours de mathématiques et de chimie et, à partir de 1929, des cours de dessin. En 1831, l'ordonnance royale règle l'organisation administrative de l'établissement. L'article premier stipule que le legs du major-général Martin sera employé à la fondation "d'une école destinée à l'enseignement gratuit des Sciences et des Arts, dont la connaissance et le perfectionnement peuvent ajouter à la prospérité des Manufactures et des Fabriques Lyonnaises." L'article 2 donne à l'école le nom d'école de la Martinière et en prévoit l'établissement dans les bâtiments de l'ancien cloître des Augustins. Ces nouveaux bâtiments sont inaugurés le 2 décembre 1833. Tout au long de ce XIXe siècle, administrateurs et directeurs perfectionnent les conditions de fonctionnement et les formes pédagogiques de l'établissement. De nouveaux cours sont régulièrement ouverts."

Jean Aimé MARNAS intègre l'école à 12 ans, soit en 1840 environ, 7 ans après l'inauguration des nouveaux bâtiments.

Cour de l'école la Martinière - Ville de Lyon, Archives municipales, Jean Paul Tabey, 80PH/39/66


L'enseignement de la Martinière

Voici ce qu'écrit T. LANG, l'un des directeurs de l'école, en 1883 dans un livre intitulé Notice sur l'école la Martinière, pages 35 et 36 : " l'Administration de la Martinière est partie de ce principe que l'enseignement donné à l'Ecole doit avoir pour but, non de préparer les élèves à l'exercice spécial de telle ou telle profession, mais de les rendre aptes à réussir dans une profession quelconque, avec les avantages que donnent une intelligence ouverte, l'habitude du raisonnement scientifique, une instruction relativement large, et surtout cet énorme entraînement au travail, qui est la caractéristique dominante des élèves de la Martinière."

Jean Aimé a certainement travaillé très dur. Jugez vous même :"Les élèves viennent à 7 heures 3/4 en hiver, et à 7 heures 1/4 en été, jusqu'à 11 heures 50, et reviennent l'après-midi de 2 heures 10 à 7 heures, excepté le jeudi, où les cours n'ont lieu que le matin." A raison de 3 cours le matin, et 3 cours l'après-midi, suivis d'une étude surveillée, cela fait 33 cours et 5 études, samedi compris, en 1ère année. "Les élèves de 2e et 3e années ont 3 cours supplémentaires ... Si l'on ajoute à cela les devoirs que les élèves ont à faire chez eux, devoirs qui exigent presque toujours plusieurs heures par soirée, on verra que ces élèves ont une somme de travail extrêmement considérable. Il est à craindre que cette somme de travail ne soit préjudiciable à leur santé

M. TABAREAU, professeur de mathématiques, a mis au point une méthode en mathématique. Cette méthode est expliquée dans le livre écrit par T. LANG. Ce livre est numérisé sur le site de l'histoire de l'Ecole Centrale de Lyon. Vous pouvez vous y référer, page 39 et 40, pour en connaître les détails. Elle est basée sur l'utilisation de planchettes en bois et d'ardoises. M. TABAREAU, après avoir développé la méthode pour les mathématiques, l'a introduite en cours de chimie. M. DUPASQUIER s'en inspira pour son enseignement.

Ces méthodes innovantes d'enseignement perdurent puisque j'ai trouvé en ligne de nombreux articles expliquant le procédé La Martinière, ou PLM, utilisant l'ardoise en calcul mental.

Détail du monument aux fondateurs de la Martinière, de Charles Textor, Ville de Lyon, Archives municipales, Jean-Paul Tabey, 80PH/30/42

Voici ce que j'ai lu dans l'article de Rive Gauche, article qui reprend les écrits de Mélanie MARNAS, l'une des filles de Jean Aimé.

Le professeur DUPASQUIER

 "Il (M. DUPASQUIER) faisait son cours, en se promenant dans sa classe, une main dans la poche de derrière de sa redingote. L'enseignement mutuel était alors en grande faveur. Marnas, comme premier de sa classe, était répétiteur, c'est-à-dire qu'il devait bien écouter ce que disait le professeur et le répéter ensuite à ses camarades. Il était aussi préparateur en chimie, c'est-à-dire qu'il aidait le père Dupasquier à préparer ses expériences. Ce poste, d'une certaine manière, ne lui plaisait guère, parce qu'il détestait tout ce qui était  manipulation et salissait les doigts ; de l'autre, il l'enchantait parce qu'il le mettait en rapports plus étroits avec M. Dupasquier. Très timide et dès lors très peu liant, ni jouant ni causant avec ses condisciples, il réservait toute son affection pour son vieux professeur, qui, je crois, le lui rendait."

"La vie à la maison était des plus simples et ne pouvait être autre. Une fois par an, on allait en famille dîner sur l'herbe, dans le domaine de la Tête d'Or, c'est tout ce que le père estimait pouvoir se permettre comme distraction. Marnas était frappé de la peine qu'avaient ses parents à élever leur nombreuse famille, et à mesure qu'il grandissait, il cherchait en lui-même comment s'y prendre pour leur venir en aide. C'était un bruit général que les sciences et notamment la chimie allaient révolutionner les anciennes industries. Pourtant, le jeune rêveur n'avait pas l'impression que la chimie lui servirait beaucoup dans la vie. Il l'apprenait aussi pour faire plaisir à M. Dupasquier, mais il n'y trouvait qu'un intérêt médiocre. Il n'en obtint pas moins, en 1842 et 1843, les deux médailles d'argent qui représentaient à la Martinière le premier prix de chimie."

Détail du monument aux fondateurs de la Martinière, de Charles Textor, Ville de Lyon, Archives municipales, Jean-Paul Tabey, 80PH/30/39


L'article de rive Gauche nous révèle la suite de cette histoire. M. Nicolas Philibert GUINON, fondateur avec M. CHABAUD d'une usine de teinture en flotte, avait assisté aux examens et repéré le jeune MARNAS. Mélanie rapporte ses propos à M. DUPASQUIER : "Ayez l'oeil sur ce jeune Marnas et ne le laissez pas se placer sans que je le sache. Je veux un chimiste dans mon atelier et j'ai décidé que ce serait lui."

En 1843, à sa sortie de l'école la Martinière, Jean Aimé est placé par son professeur de chimie chez M. GUINON, où il cumule les fonctions de chimiste et d'apprenti teinturier. Il est alors âgé de 15 ans.

Son apprentissage dure plusieurs années pendant lesquelles il s'initie à toutes les opérations par lesquelles doit passer la soie avant d'être envoyée aux fabricants.

Il a 20 ans en 1848. Sa fille explique qu'il a tiré le n° 23 qui l'obligeait à partir pour le service militaire. M. GUINON lui avance l'argent du remplaçant. J'ai pu vérifier dans la liste de tirage de la ville de Lyon de 1848, qu'il avait bien tiré le n°23.

Voici donc quelques mots sur la scolarité de Jean Aimé. Quelle joie de trouver des sources qui décrivent d'aussi près la vie d'une personne étudiée ! Nous allons par la suite découvrir quelle vie trépidante il a vécue.


lundi 18 novembre 2024

P comme donation Partage

Avant de changer de personnage principal, il me reste un dernier acte à partager avec vous.

Depuis le début de ce challenge, je vous ai fait découvrir la généalogie de Jean MARNAS et Marie Charlotte PERRET, en insistant sur l'aspect patrimonial des familles.

J'ai trouvé plusieurs partages pendant mes recherches, mais je souhaite vous parler de celui que les époux PERRET - BOSSUT ont rédigé devant Me DELORME en 1840.

Extrait de la donation partage PERRET - BOSSUT - Me DELORME - 1840 - 3E 35302 - AD 69


A l'occasion du mariage de leur fils Louis Pierre PERRET, les parents décident de partager leurs biens entre leurs 2 enfants, Louis Pierre et Marie Charlotte.

Les donateurs sont marchands revendeurs à Thurins, patentés à la mairie.

Je trouve intéressant de vous faire part de l'inventaire des biens énumérés dans cette donation.

Ils possèdent un ensemble de bâtiments avec jardin situés au bourg de Thurins. Le bâtiment est composé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un grenier, et de dépendances.

Maison du couple PERRET-  plan du cadastre napoléonien de Thurins - section G - parcelles 118 et 119 - AD 69 - 3P 2048


Vient ensuite la liste de tout leur mobilier et de leurs effets et marchandises.


Dans la cuisine

- un réchaud, une trépier, une fourchette, un soufflet, 5 marmites

- une fontaine avec sa cuvette cuivre, 2 chaudrons cuivre, un couvre plat, un couteau à hâcher, un mortier avec son pilon, 2 soupières faïence, 10 tasses à café

- un plateau tôle, 3 cuillers, 3 chaises, une glace, une table ronde, 6 bouteilles en verre, 6 verres, 8 gobelets

- un garde-manger à 2 portes et 2 tiroirs avec 3 rayons contenant 15 assiettes faïence

- dedans, 3 pots à beurre, 2 douzaines d'assiettes, 2 casseroles

L'intérieur d'une cuisine Drölling Martin (1752-1817) 
(C) GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau


Dans la boutique

- 3 banques, une paire de balances cuivre avec leurs poids, 4 cruches à huile, 2 huilières, 20 rayons en planche sapin

- 40 pièces indiennes de différentes qualité et grandeur comportant 320 mètres 

- 12 pièces de toile coton et fil comportant 15 mètres chacune

- 6 pièces mousseline laine comportant 72 mètres

- 12 couvertures bourre de soie

- 20 coupons de gilet contenant 30 mètres

- 150 mouchoirs et cravates

- 20 mouchoirs laine et thibet

- 20 pièces toilles comportant 1600 mètres

- 8 coupons de stoff comportant 48 mètres

- 12 parapluies toile coton

- 40 coupons toile coton pour robes contenant 400 mètres

- 5 chapeaux de paille de riz pour femme

- 15 coupons de mousseline comportant 75 mètres

- 7 coupons de drap laine comportant 70 mètres


Dans la chambre sur la boutique

- une garde-robe à 2 portes

- dans la garde-robe, 20 draps de lit, 12 nappes, 6 serviettes

- 40 chemises d'homme à l'usage du donateur

- une table carrée


Dans une chambre au levant

- une table couverte d'une toile cirée, 2 malles, 1 matelat, 2 cordeaux pour la lessive, un chauffe-lit en cuivre


Dans une chambre au midi

- une horloge avec sa caisse

- une garde-robe à 2 portes (dot d'Aimée BOSSU) qui renferme tous les habillements de la donatrice, et ceux du donateur, excepté les chemises estimées plus haut

- 2 bois de lit garnis chacun d'un garde-paille, un matelas, 2 draps, un traversin et 2 couvertures laine et indienne

- 3 chaises


Dans la cave sous la boutique

- 2 barils de 2 hectolitres vides, un cuvier à lessive avec son banc


Dans l'écurie

- une vache


Dans une boutique au midi de l'écurie

- un pressoir à suif, 2 chaudières en cuivre rouge avec bassine, 2 bennes bois, un banc de menuisier et quelques outils pour la menuiserie

Le total du mobilier se monte à 3 799 francs.

Les donateurs disposent aussi de créances dues pour leur commerce pour 1 200 francs.

Ils doivent 2 000 francs pour dettes de leur commerce aux différents marchands à qui ils ont acheté leurs marchandises.

Tous les biens sont donnés au fils Louis Etienne. Leur fille, Marie Charlotte, reçoit 2 000 francs de son frère, en plus des 2 000 francs reçus en dot dans son contrat de mariage.

Signatures de la donation partage PERRET - BOSSUT - Me DELORME - 1840 - 3E 35302 - AD 69


Voici donc le dernier acte concernant le couple MARNAS - PERRET que je souhaitais partager avec vous.

O comme Oncles et tantes

Depuis le début de ce challenge, nous avons découvert les ancêtres de Jean MARNAS, puis son épouse et la famille nombreuse qu'ils ont fondée. Le couple a quitté le village de Thurins pour s'installer à Lyon en tant que boulanger.

Je vais maintenant vous parler des frères et sœurs qu'ils ont laissés au village, les oncles et tantes de leurs enfants.

Détail d'une porte à Thurins - document personnel


La fratrie de Jean MARNAS 

Jean est le dernier-né de 6 enfants (ici). Ces deux sœurs aînées Jeanne et Claudine décèdent en 1810, la même année que leur mère. Il lui reste donc un frère, Jean Antoine, et une sœur, Anne Marie.

Jean Antoine, bien qu'étant le plus âgé, est le dernier à se marier. Ce sera lui l'héritier de ses parents, car sa mère, qui détient le patrimoine, lui lègue le quart de ses biens. C'est d'ailleurs Jean Antoine qui déclare la succession de sa mère. Nous trouvons, dans ce document très précieux, toute la liste des terres possédées par la défunte. Elle laisse à son mari la jouissance de la moitié de tous ses biens pendant sa vie. Elle demande à ses enfants, principalement à Jean Antoine, l'héritier principal, de loger et de nourrir son beau-frère Jacques MARNAS. C'est une femme de caractère, sans aucun doute.

La même année, 1810, les deux sœurs aînées, Jeanne et Claudine, décèdent à leur tour. Leurs biens sont partagés entre les 3 derniers enfants.

En 1829, j'ai trouvé un acte de cession par lequel Jean MARNAS vend à son frère aîné, Jean Antoine MARNAS, tous les droits héréditaires qu'il peut espérer prétendre dans la succession de Claudine RATTON, sa mère, pour la somme de 4 000 francs payés en argent. Jean avait certainement besoin d'argent pour son commerce de boulangerie à Lyon. Par cet acte, il renonce à la terre qui aurait pu lui revenir dans la succession de sa mère.

Extrait cession MARNAS - Me RAMBAUD - 1829 - 3E 27123 - AD 69


Il me semble que par cette cession, Jean Antoine veut éviter les problèmes rencontrés par sa mère qui a hérité des biens de son père, héritage discuté par au moins un de ses frères.

La Révolution a bouleversé les règles de succession, en prévoyant une égalité de succession entre les enfants. Mais la pratique du testament permet de disposer d'une quotité disponible plus avantageuse pour certains.

Jean Antoine se marie à Thurins le 4 septembre 1834 avec Françoise MOLLIN, cultivatrice originaire de Saint-Martin-en-Haut. Il décède à Thurins le 29 octobre 1838 à l'âge de 46 ans, laissant à sa veuve 3 enfants en bas âge.  

Jean a aussi une sœur, Anne Marie. Elle épouse à 35 ans Jean Etienne DELORME, propriétaire cultivateur, à Thurins le 23 février 1832. L'époux est lui-même héritier de son père. Ils n'auront qu'une fille. Elle décède à Thurins le 4 décembre 1875.

La fratrie de Marie Charlotte PERRET

Marie Charlotte n'a qu'un frère, Louis Pierre (ici). Il naît à Thurins le 17 février 1810. 

Il épouse Jeanne CHAMP à Thurins le 5 juillet 1840. Il est alors boulanger à Thurins. Peut-être a-t-il appris le métier avec son beau-frère à Lyon ? En effet, nous l'avons vu parrain de Louis Etienne en 1831 à Lyon, où il est dit boulanger vivant chez son beau-frère.

Son épouse décède en 1848. Leur fils unique Jacques est décédé.

Il se remarie en 1850 à Thurins avec Marianne GARNIER. Son épouse, âgée de 43 ans, est "fille de confiance, au service de Monsieur PETIT médecin". Elle décède en 1860, sans enfant.

Il se remarie pour la troisième fois en 1867 à Thurins avec Rose CHARMAT. Son épouse est propriétaire cultivatrice, veuve deux fois avec un enfant.

Louis Pierre décède en 1885, sans enfant. J'ai retrouvé la déclaration de sa succession qui indique qu'il était marié sous le régime de la séparation des biens. Il donne à sa femme tout son mobilier, ses provisions, un terrai qu'il possède en dehors du village et la nomme légataire universelle.  Il donne à son neveu et filleul, Louis Etienne MARNAS, une pension de 100 francs payable après le décès de sa femme. Il donne à la commune de Thurins sa maison, son jardin et ses dépendances pour en faire une salle d'asile, à condition pour la commune de servir la pension viagère destinée à son filleul Louis Etienne, au décès de sa femme.

Extrait déclaration de succession Louis Pierre PERRET - 1886 - 3Q5/367 - AD 69


Après quelques problèmes rencontrés par la commune pour bénéficier du legs, nous retrouvons dans les matrices cadastrales, les parcelles au nom de Thurins.

La commune décide en 1906 de construire une école de filles. La maison est démolie, et l'école est construite peu avant la guerre.

L'école communale construite sur le terrain PERRET


De tous les couples étudiés dans cet article, nous voyons que c'est le couple MARNAS - PERRET qui a la plus grande famille (10 enfants au total).