mercredi 13 novembre 2024

K comme Kilomètres

A ce moment de mon histoire, je n'avais pas beaucoup d'inspiration pour utiliser la lettre K.

J'en suis arrivée au moment où Jean et Marie Charlotte se marient à Thurins, où réside la future épouse, alors que Jean est déjà domicilié à Lyon. 

Je présume donc que Jean voyage beaucoup, d'où mon utilisation du mot kilomètres

Pour votre information, le lieu de résidence de Jean à Lyon est distant d'environ 30 kilomètres du Bourg de Thurins. Les voyages ne devaient pas être commodes. En effet, les premières améliorations routières à Thurins ont lieu entre 1820 et 1830. Il s'agit de quelques améliorations qui permettent de circuler avec de petites charrettes sur le chemin qui conduit à Lyon.


Libre interprétation de ChatGPT


Les premières années de Jean à Lyon

Lors de son mariage à Thurins en 1827, Jean est déjà boulanger à Lyon. Je n'ai pas trouvé d'archives relatant sa formation de boulanger. Je ne sais pas à quelle date il s'est installé à Lyon.

Par contre, j'ai trouvé lors de mes recherches qu'il avait un oncle maternel, Benoit Antoine RATTON, boulanger à Lyon entre 1808 et 1821. 

Des liens étroits ont été tissés entre lui et le couple MARNAS, attestés par sa présence à des moments de vie importants. Je suppose qu'il a appris le métier avec lui. Ce sont les premiers déplacements de Jean entre Thurins et la ville de Lyon.


Le recrutement militaire de Jean

J'ai ensuite cherché un éventuel service militaire effectué par Jean.

En effet, Louis XVIII a rétabli une conscription de 6 ans en 1818. Les hommes sont tirés au sort.

J'ai donc cherché dans l'inventaire 1Rp des archives départementales du Rhône, les documents qui m'intéressent pour l'année 1820, année des 20 ans de Jean.

Mais malheureusement, les registres de recrutement militaire sont très lacunaires : pas de tableaux de recensement, pas de liste de tirage, pas de listes du contingent. Il est trop tôt pour les registres matricules du recrutement qui commencent en 1862.

Il me reste une piste à explorer, qui sera la bonne. Il s'agit des archives du Conseil de recrutement, disponibles pour l'année 1820.

Je trouve bien un Jean MARNAS dans ce registre, pour le canton de Vaugneray. Il est indiqué qu'il réside à Thurins, et qu'il est exempté pour myopie. Il n'a donc pas fait son service militaire.

Exemption de Jean MARNAS lors du conseil de recrutement de 1820 à Vaugneray - AD 69 - 1Rp118 

Le mariage de Jean et Marie Charlotte

Ils se marient à Thurins le 8 août 1827. J'ai cherché, comme je le fais maintenant systématiquement, un éventuel contrat de mariage, très courant dans le Lyonnais.

Je l'ai trouvé, non pas dans la table alphabétique des mariages du bureau de Vaugneray, lieu de résidence de l'épouse, mais dans celle du 1er bureau de Lyon, puisque Jean réside au 5 rue des Fargues lors de son mariage.

Je découvre dans le registre des actes civils publics, que Jean est alors nommé Jean Baptiste (comme son père), et sa femme Marie Joséphine Charlotte, que les apports sont de 3 000 francs, et que le contrat est passé devant Me COUET, notaire à Lyon, le 21 juillet 1827.

Mention du contrat de mariage de Jean MARNAS et Marie Charlotte PERRET dans le registre des actes civils publics - AD 69 - 1er bureau des actes civils - 3Q 14/60

Je trouve le contrat dans les archives de Me COUET. Il s'agit d'un document de 4 pages qui nous apprend que les époux mettent en commun tous les biens qui seront acquis pendant leur mariage. Jean apporte une somme de 3 000 francs. Marie Charlotte déclare un trousseau de 1 000 francs, composé essentiellement de ses vêtements, ses bijoux et d'un lit garni. Ses parents lui font chacun une donation de 1 000 francs. A noter, la future épouse signe Marie Joséphine Charlotte, qui, je trouve, est la plus belle signature de l'acte, excepté celle des notaires.


Signatures sur le contrat de mariage de Jean MARNAS et Marie Charlotte PERRET - AD 69 - 3E 9332

A votre avis, où vont s'installer Jean et Marie Charlotte?

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