dimanche 15 novembre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Jeanne Marie DELORME Sosa 333

 Après avoir croisé trois personnages de la branche POIX, nous arrivons à Jeanne Marie DELORME, qui porte un des noms les plus courants dans le village de Thurins.

Jeanne Marie naît le 8 octobre 1718 au bourg de Thurins et est baptisée le 10 octobre. Fille d'Edouard DELORME et de Jeanne MORELLON, elle a pour parrain Jean GUIZE demeurant à Vernaison et pour marraine Jeanne Marie MORELLON sa tante, demi-sœur de son père.

Elle grandit auprès de deux grandes sœurs, Marie et Jeanne, et d'un petit frère Jean.

Elle se marie à 25 ans le 8 janvier 1743 à Thurins avec Pierre POIX 29 ans vigneron au Bourg. Le mariage fait l'objet d'un contrat entre les deux familles. Les jeunes époux vont vivre en communauté avec les parents de Pierre qui reçoit les deux tiers des biens de son père. Jeanne Marie reçoit quant à elle une dot de 1000 livres dont 200 livres du sieur BISSARDON négociant à Lyon. Il s'agit certainement de Jacques BISSARDON, demi frère de Jeanne MORELLON mère de Jeanne Marie.

Ses deux sœurs sont déjà mariées et son frère se marie le même jour qu'elle.

Elle va mettre au monde 8 enfants, 4 filles: Jeanne, Marie, Marie et Clémence et 4 garçons: Edouard, Antoine, Louis et Pierre. Seuls Antoine et Pierre vont atteindre l'âge adulte.

1747 est une année difficile pour Jeanne Marie. Elle perd son fils Edouard, son père et son frère Jean.

Une fois tous ses enfants nés, elle les marie. Les filles et Antoine l'héritier se marient au village. Jean le dernier né fait son apprentissage de cordonnier, métier qu'il exercera à Lyon où il se mariera.

Elle devient veuve en 1782 et décède à son tour le 20 décembre 1790.

vendredi 6 novembre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Antoine POIX Sosa 166

 Après avoir découvert la vie de deux femmes, je vais vous parler d'Antoine POIX Sosa 166 de mes enfants.

Voici  les principaux événements de sa vie.

Antoine naît et est baptisé le 7 janvier 1751 au Bourg de Thurins. Son parrain est le sieur Antoine POIX demeurant à Lyon son oncle et la marraine Jeanne DELORME sa tante.

Ses parents Pierre POIX vigneron au Bourg de Thurins et Jeanne Marie DELORME mariés en janvier 1743 auront huit enfants. Il est leur quatrième enfant, mais leur premier fils vivant.

Antoine, vigneron au Bourg, se marie le 9 février 1779 à Thurins avec Etiennette CHAMP dont le père Jacques CHAMP est lui aussi vigneron à Thurins. 

Leur contrat de mariage rédigé par Me Ducreux le 16 janvier nous donne des informations sur leur future vie de couple. Son père Pierre le nomme héritier et lui donne tous ses biens sous réserve de vivre ensemble, ou en cas d'incompatibilité, se réserve un tiers des biens et se garde le nécessaire pour vivre, dont nous avons la description :

" une chambre pendant sa vie ... laquelle sera garnie d'un lit complet, leurs draps de lit, une petite table, une chaise, une petite marmite, une crémaillère, une poele à frire..." " cinq bichets bled seigle mesure de Lyon, huit livres d'huile de noix, cinq livres de beurre, une asnée de vin rouge, du bois et de l'élagage au jardin pour son usage ... délivrable de six mois en six mois"

Son épouse reçoit 2 020 livres de dot y compris son trousseau et la récolte d'huile provenant du cru de son père la vie durant de celui-ci.

Son père Pierre POIX décède le 21 avril 1782 à Thurins.  

Sa mère Jeanne Marie DELORME décède le 20 novembre 1790 à Thurins.

Il aura huit enfants avec sa femme Etiennette, quatre filles et quatre garçons, comme ses parents.

Il décède assez jeune le 18 thermidor an II (5 août 1794) à l'âge de 43 ans laissant sa veuve élever ses enfants et en marier six d'entre eux.




En découvrant cette famille POIX, j'ai trouvé plusieurs marchands installés à Lyon. Plusieurs anciennes  familles de Thurins ont en effet des liens de commerce avec cette grande ville très proche, et j'ai investigué dans cette direction pour la famille POIX.

En ce qui concerne notre Antoine POIX sujet de cet article, j'ai trouvé plusieurs personnes dans son entourage proche qui commerçaient à Lyon.

Tout d'abord son jeune frère Pierre qui sera cordonnier à Lyon où il se marie une première fois en 1793 avec Jeanne Marie MEYRIEUX dévideuse de soie et fille d'un vigneron à Pelussin. Il se remarie une fois veuf avec Anne CALLIAT en 1810. 

Ensuite son parrain un certain Antoine POIX son oncle demeurant à Lyon qui m'intrigue. Cet Antoine est un jeune frère de Pierre POIX et donc l'oncle de notre Antoine. Il est baptisé en 1720 à l'église de Thurins. Il se marie à la paroisse de Saint-Nizier en 1747 avec demoiselle Françoise Catherine BUISSON. Il est alors maître passementier. Au mariage de son fils Jean marchand de dorures à Lyon en 1785, il est lui-même marchand de dorures. Il décède à Lyon chez son fils Jean le 20 juin 1793.

Un autre oncle de notre Antoine, Jean POIX est lui aussi maître passementier à Lyon. Il est baptisé à Thurins en 1716 et je trouve sa trace dans quelques actes: témoin maître passementier en 1747 du mariage de son frère Antoine; parrain en 1747 à Thurins de sa nièce Marie POIX; parrain en 1749 à Lyon Saint-Nizier de son neveu Jean POIX; le retrouve déclarant du décès de son frère Antoine à Lyon en 1793 et négociant place Confort à Lyon.

Après avoir débusqué ces commerçants lyonnais, j'ai voulu savoir si ces liens dans cette famille entre Thurins et Lyon étaient récents. Et en remontant quatre générations de POIX à Thurins, j'ai trouvé un autre POIX marchand.

Il s'agit d'Antoine POIX, fils de Barthélémy POIX arrière grand oncle de notre Antoine. Il naît en 1707 à Thurins et sera chapelier à Lyon. A noter, un lieu entre les deux branches à Lyon. En effet, Jean POIX fils de Claude sera parrain d'une fille d'Antoine POIX fils de Barthélémy. Les cousins se fréquentaient donc à Lyon.

Dans cette famille, au XVIII ème siècle, les fils aînés vignerons héritaient de la terre à Thurins, les autres fils apprenaient un métier et devenaient maître dans leur corporation lyonnaise.

J'espère ne pas vous avoir perdus parmi tous ces ancêtres, aussi voici un schéma récapitulatif.





 



 

samedi 31 octobre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Geneviève POIX Sosa 83

 Après Etiennette POIX, découvrons sa mère Geneviève POIX, Sosa 83.

Geneviève, née la veille, est baptisée à l'Eglise de Thurins le 8 décembre 1779. Elle est la fille d'Antoine POIX vigneron installé au Bourg et d'Etiennette CHAMP

Elle est la première née du couple, dix mois après leur mariage Son parrain, comme le veut la coutume, est son grand-père paternel Pierre POIX et sa marraine, sa grand-mère maternelle Geneviève BONET dont elle porte le prénom. Seul un des témoins Pierre DELORME signe.

AD69 1823 Cadastre extrait section G du Bourg


Quinze ans après le mariage, la famille compte huit enfants, quatre filles et quatre garçons. Malheureusement, le père de Geneviève, Antoine POIX décède le 18 Thermidor an II (en 1794) à 43 ans à son domicile au lieu de la Vallière à Thurins-le-Français (nom du village pendant la Révolution). Ce lieu de Thurins est composé de nombreuses parcelles de vigne comme on peut le voir sur le cadastre (notées V). Le phylloxera n'a pas encore ravagé le vignoble du village. Geneviève a alors 15 ans. Elle perd aussi un jeune frère 7 ans après. 

Geneviève épouse Simon POIX le 10 septembre 1812 à Thurins. Elle est âgée déjà de 33 ans, accompagnée de sa mère Etiennette. Son époux Simon a déjà 55 ans, ses parents sont décédés quelques années auparavant. Pourquoi se marie-t-elle si tard? Pour aider sa mère à élever ses frères et sœurs? Elle se marie plusieurs années après ses trois jeunes sœurs.

Curieuse de découvrir si ce patronyme identique signifiait un lien de parenté, après quelques recherches, je leur trouve un couple d'arrière-arrière-grand-parents communs: Jacques POIX et Aimée RATTON.




Ils n'auront que deux enfants et seule Etiennette va grandir. Je vous renvoie vers l'article précédent pour découvrir cette femme "de caractère".

Devenue veuve six ans après son mariage, Geneviève va élever sa fille, l'instruire et gérer ses biens jusqu'à son mariage.

Elle décède au Julin à Thurins chez sa fille et son gendre le 3 avril 1863 à l'âge de 83 ans.

J'ai trouvé des similitudes entre les vies de Geneviève et Etiennette, mère et fille.

Elles sont toutes deux filles aînées, elles perdent leur père jeune avant leur mariage et doivent aider leur mère à subvenir aux besoins de la famille en cultivant la terre. Elles font partie de toutes ces ancêtres devenues veuves très tôt qui ont élevé leurs enfants, les ont mariés et ont entretenu le patrimoine de la famille pour le transmettre à leurs descendants. Cet article leur rend hommage.