Afin de mieux appréhender sa vie et son environnement, je me suis attelée à construire une ligne de vie de sa lignée: son père, lui et son fils, comme l'explique Elise Lenoble dans un article de son blog Auprès de nos racines: 3 étapes pour raconter la vie d’un ancêtre Invisible.
Cette reconstitution m'a fait prendre conscience des difficultés qu'il a dû surmonter dans son enfance pour fonder une famille, et m'a donné un sérieux coup de blues.
Il est le 5ème des 7 enfants d'Eugène PENNERAS et Désirée HAMEL ses parents.
Son père est journalier et sa mère dentellière.
Son frère aîné, Victor, meurt à 1 mois et il se retrouve seul garçon parmi 5 filles.
Son père est journalier et sa mère dentellière.
 |
| Les dentellières |
Son frère aîné, Victor, meurt à 1 mois et il se retrouve seul garçon parmi 5 filles.
Je découvre cependant que sa mère, à son mariage, avait déjà 2 enfants naturels, Paul et Maria qu'elle a élevé seule avant son mariage.
Ils s'installent boulevard Leroy sur la rive droite de l'Orne.
Ils s'installent boulevard Leroy sur la rive droite de l'Orne.
 |
| Boulevard Leroy Caen |
Ce boulevard a été tracé sur les hauteurs de Vaucelles pour la venue du roi Louis XVI en 1786. Utilisé comme promenade, il est urbanisé à partir le la Belle Epoque.
Ce mouvement d'urbanisation de la rive droite de l'Orne s'amplifie à partir de la deuxième partie du XIXème siècle. Les abattoirs s'y installent en 1855, ainsi que le marché aux cuirs verts et aux suifs en 1894. Mais l'équipement le plus important est la gare de l'Ouest ouverte en 1857. Le tramway électrique s'y installe de 1901 à 1937.
Les enfants sont nés au domicile, exceptée la petite dernière Désirée née à l'Hôtel Dieu en 1897, la sage-femme déclarant la naissance à la mairie.
Il s'agit du second Hôtel-Dieu installé dans l'abbaye aux Dames depuis 1823.
En 1891, la famille apparaît dans le recensement rue des Muets. C'est une toute petite rue (d'après le recensement et les plans) pas très loin du boulevard Leroy. Eugène y exerce alors le métier de vidangeur avec Paul, le fils naturel de sa femme Désirée, âgé alors de 16 ans.
Le 4 mai 1900, Désirée décède à l'Hôtel Dieu.
Eugène se remarie le 4 octobre 1901 avec Albertine Hartel, veuve 2 fois.
Ce doit être un bouleversement pour cette famille car le recensement de 1901 montre que le chef de famille est désormais Paul HAMEL, le fils naturel et non plus Eugène PENNERAS.
Le 22 juillet 1902, c'est au tour d'Eugène de décéder à l'Hôtel Dieu.
Il laisse 6 enfants orphelins, de 18 à 5 ans. Raimond lui a alors 11 ans. La fille aînée, Augustine, se mariera le 10 juillet 1903 mais perdra son mari en février 1905, la laissant enceinte de leur enfant.
Cette histoire triste, je l'ai retracée par les archives car mon grand-père ne connaissait rien de l'histoire de son père, si ce n'est qu'il "était de l'assistance", ce qui signifiait pour lui sans famille.
Ce n'est pas le cas car il aurait pu connaître au moins 4 de ses tantes. Ceci reste un mystère.
Mais que va devenir le jeune Raimond? Nous le verrons dans le prochain épisode.
Sources: Archives Départementales du Calvados, Wikipedia
Les enfants sont nés au domicile, exceptée la petite dernière Désirée née à l'Hôtel Dieu en 1897, la sage-femme déclarant la naissance à la mairie.
Il s'agit du second Hôtel-Dieu installé dans l'abbaye aux Dames depuis 1823.
 |
| Hôtel Dieu à Caen |
En 1891, la famille apparaît dans le recensement rue des Muets. C'est une toute petite rue (d'après le recensement et les plans) pas très loin du boulevard Leroy. Eugène y exerce alors le métier de vidangeur avec Paul, le fils naturel de sa femme Désirée, âgé alors de 16 ans.
 |
| Le vidangeur |
Le 4 mai 1900, Désirée décède à l'Hôtel Dieu.
Eugène se remarie le 4 octobre 1901 avec Albertine Hartel, veuve 2 fois.
Ce doit être un bouleversement pour cette famille car le recensement de 1901 montre que le chef de famille est désormais Paul HAMEL, le fils naturel et non plus Eugène PENNERAS.
Le 22 juillet 1902, c'est au tour d'Eugène de décéder à l'Hôtel Dieu.
Il laisse 6 enfants orphelins, de 18 à 5 ans. Raimond lui a alors 11 ans. La fille aînée, Augustine, se mariera le 10 juillet 1903 mais perdra son mari en février 1905, la laissant enceinte de leur enfant.
Cette histoire triste, je l'ai retracée par les archives car mon grand-père ne connaissait rien de l'histoire de son père, si ce n'est qu'il "était de l'assistance", ce qui signifiait pour lui sans famille.
Ce n'est pas le cas car il aurait pu connaître au moins 4 de ses tantes. Ceci reste un mystère.
Mais que va devenir le jeune Raimond? Nous le verrons dans le prochain épisode.
Sources: Archives Départementales du Calvados, Wikipedia
Par petites touches le cadre est posé, hâte de retrouver Raimond.
RépondreSupprimerMerci Fanny, c'est vrai qu'il attire l'empathie ce personnage.
Supprimer