dimanche 15 novembre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Jeanne Marie DELORME Sosa 333

 Après avoir croisé trois personnages de la branche POIX, nous arrivons à Jeanne Marie DELORME, qui porte un des noms les plus courants dans le village de Thurins.

Jeanne Marie naît le 8 octobre 1718 au bourg de Thurins et est baptisée le 10 octobre. Fille d'Edouard DELORME et de Jeanne MORELLON, elle a pour parrain Jean GUIZE demeurant à Vernaison et pour marraine Jeanne Marie MORELLON sa tante, demi-sœur de son père.

Elle grandit auprès de deux grandes sœurs, Marie et Jeanne, et d'un petit frère Jean.

Elle se marie à 25 ans le 8 janvier 1743 à Thurins avec Pierre POIX 29 ans vigneron au Bourg. Le mariage fait l'objet d'un contrat entre les deux familles. Les jeunes époux vont vivre en communauté avec les parents de Pierre qui reçoit les deux tiers des biens de son père. Jeanne Marie reçoit quant à elle une dot de 1000 livres dont 200 livres du sieur BISSARDON négociant à Lyon. Il s'agit certainement de Jacques BISSARDON, demi frère de Jeanne MORELLON mère de Jeanne Marie.

Ses deux sœurs sont déjà mariées et son frère se marie le même jour qu'elle.

Elle va mettre au monde 8 enfants, 4 filles: Jeanne, Marie, Marie et Clémence et 4 garçons: Edouard, Antoine, Louis et Pierre. Seuls Antoine et Pierre vont atteindre l'âge adulte.

1747 est une année difficile pour Jeanne Marie. Elle perd son fils Edouard, son père et son frère Jean.

Une fois tous ses enfants nés, elle les marie. Les filles et Antoine l'héritier se marient au village. Jean le dernier né fait son apprentissage de cordonnier, métier qu'il exercera à Lyon où il se mariera.

Elle devient veuve en 1782 et décède à son tour le 20 décembre 1790.

vendredi 6 novembre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Antoine POIX Sosa 166

 Après avoir découvert la vie de deux femmes, je vais vous parler d'Antoine POIX Sosa 166 de mes enfants.

Voici  les principaux événements de sa vie.

Antoine naît et est baptisé le 7 janvier 1751 au Bourg de Thurins. Son parrain est le sieur Antoine POIX demeurant à Lyon son oncle et la marraine Jeanne DELORME sa tante.

Ses parents Pierre POIX vigneron au Bourg de Thurins et Jeanne Marie DELORME mariés en janvier 1743 auront huit enfants. Il est leur quatrième enfant, mais leur premier fils vivant.

Antoine, vigneron au Bourg, se marie le 9 février 1779 à Thurins avec Etiennette CHAMP dont le père Jacques CHAMP est lui aussi vigneron à Thurins. 

Leur contrat de mariage rédigé par Me Ducreux le 16 janvier nous donne des informations sur leur future vie de couple. Son père Pierre le nomme héritier et lui donne tous ses biens sous réserve de vivre ensemble, ou en cas d'incompatibilité, se réserve un tiers des biens et se garde le nécessaire pour vivre, dont nous avons la description :

" une chambre pendant sa vie ... laquelle sera garnie d'un lit complet, leurs draps de lit, une petite table, une chaise, une petite marmite, une crémaillère, une poele à frire..." " cinq bichets bled seigle mesure de Lyon, huit livres d'huile de noix, cinq livres de beurre, une asnée de vin rouge, du bois et de l'élagage au jardin pour son usage ... délivrable de six mois en six mois"

Son épouse reçoit 2 020 livres de dot y compris son trousseau et la récolte d'huile provenant du cru de son père la vie durant de celui-ci.

Son père Pierre POIX décède le 21 avril 1782 à Thurins.  

Sa mère Jeanne Marie DELORME décède le 20 novembre 1790 à Thurins.

Il aura huit enfants avec sa femme Etiennette, quatre filles et quatre garçons, comme ses parents.

Il décède assez jeune le 18 thermidor an II (5 août 1794) à l'âge de 43 ans laissant sa veuve élever ses enfants et en marier six d'entre eux.




En découvrant cette famille POIX, j'ai trouvé plusieurs marchands installés à Lyon. Plusieurs anciennes  familles de Thurins ont en effet des liens de commerce avec cette grande ville très proche, et j'ai investigué dans cette direction pour la famille POIX.

En ce qui concerne notre Antoine POIX sujet de cet article, j'ai trouvé plusieurs personnes dans son entourage proche qui commerçaient à Lyon.

Tout d'abord son jeune frère Pierre qui sera cordonnier à Lyon où il se marie une première fois en 1793 avec Jeanne Marie MEYRIEUX dévideuse de soie et fille d'un vigneron à Pelussin. Il se remarie une fois veuf avec Anne CALLIAT en 1810. 

Ensuite son parrain un certain Antoine POIX son oncle demeurant à Lyon qui m'intrigue. Cet Antoine est un jeune frère de Pierre POIX et donc l'oncle de notre Antoine. Il est baptisé en 1720 à l'église de Thurins. Il se marie à la paroisse de Saint-Nizier en 1747 avec demoiselle Françoise Catherine BUISSON. Il est alors maître passementier. Au mariage de son fils Jean marchand de dorures à Lyon en 1785, il est lui-même marchand de dorures. Il décède à Lyon chez son fils Jean le 20 juin 1793.

Un autre oncle de notre Antoine, Jean POIX est lui aussi maître passementier à Lyon. Il est baptisé à Thurins en 1716 et je trouve sa trace dans quelques actes: témoin maître passementier en 1747 du mariage de son frère Antoine; parrain en 1747 à Thurins de sa nièce Marie POIX; parrain en 1749 à Lyon Saint-Nizier de son neveu Jean POIX; le retrouve déclarant du décès de son frère Antoine à Lyon en 1793 et négociant place Confort à Lyon.

Après avoir débusqué ces commerçants lyonnais, j'ai voulu savoir si ces liens dans cette famille entre Thurins et Lyon étaient récents. Et en remontant quatre générations de POIX à Thurins, j'ai trouvé un autre POIX marchand.

Il s'agit d'Antoine POIX, fils de Barthélémy POIX arrière grand oncle de notre Antoine. Il naît en 1707 à Thurins et sera chapelier à Lyon. A noter, un lieu entre les deux branches à Lyon. En effet, Jean POIX fils de Claude sera parrain d'une fille d'Antoine POIX fils de Barthélémy. Les cousins se fréquentaient donc à Lyon.

Dans cette famille, au XVIII ème siècle, les fils aînés vignerons héritaient de la terre à Thurins, les autres fils apprenaient un métier et devenaient maître dans leur corporation lyonnaise.

J'espère ne pas vous avoir perdus parmi tous ces ancêtres, aussi voici un schéma récapitulatif.





 



 

samedi 31 octobre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Geneviève POIX Sosa 83

 Après Etiennette POIX, découvrons sa mère Geneviève POIX, Sosa 83.

Geneviève, née la veille, est baptisée à l'Eglise de Thurins le 8 décembre 1779. Elle est la fille d'Antoine POIX vigneron installé au Bourg et d'Etiennette CHAMP

Elle est la première née du couple, dix mois après leur mariage Son parrain, comme le veut la coutume, est son grand-père paternel Pierre POIX et sa marraine, sa grand-mère maternelle Geneviève BONET dont elle porte le prénom. Seul un des témoins Pierre DELORME signe.

AD69 1823 Cadastre extrait section G du Bourg


Quinze ans après le mariage, la famille compte huit enfants, quatre filles et quatre garçons. Malheureusement, le père de Geneviève, Antoine POIX décède le 18 Thermidor an II (en 1794) à 43 ans à son domicile au lieu de la Vallière à Thurins-le-Français (nom du village pendant la Révolution). Ce lieu de Thurins est composé de nombreuses parcelles de vigne comme on peut le voir sur le cadastre (notées V). Le phylloxera n'a pas encore ravagé le vignoble du village. Geneviève a alors 15 ans. Elle perd aussi un jeune frère 7 ans après. 

Geneviève épouse Simon POIX le 10 septembre 1812 à Thurins. Elle est âgée déjà de 33 ans, accompagnée de sa mère Etiennette. Son époux Simon a déjà 55 ans, ses parents sont décédés quelques années auparavant. Pourquoi se marie-t-elle si tard? Pour aider sa mère à élever ses frères et sœurs? Elle se marie plusieurs années après ses trois jeunes sœurs.

Curieuse de découvrir si ce patronyme identique signifiait un lien de parenté, après quelques recherches, je leur trouve un couple d'arrière-arrière-grand-parents communs: Jacques POIX et Aimée RATTON.




Ils n'auront que deux enfants et seule Etiennette va grandir. Je vous renvoie vers l'article précédent pour découvrir cette femme "de caractère".

Devenue veuve six ans après son mariage, Geneviève va élever sa fille, l'instruire et gérer ses biens jusqu'à son mariage.

Elle décède au Julin à Thurins chez sa fille et son gendre le 3 avril 1863 à l'âge de 83 ans.

J'ai trouvé des similitudes entre les vies de Geneviève et Etiennette, mère et fille.

Elles sont toutes deux filles aînées, elles perdent leur père jeune avant leur mariage et doivent aider leur mère à subvenir aux besoins de la famille en cultivant la terre. Elles font partie de toutes ces ancêtres devenues veuves très tôt qui ont élevé leurs enfants, les ont mariés et ont entretenu le patrimoine de la famille pour le transmettre à leurs descendants. Cet article leur rend hommage.





vendredi 30 octobre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Etiennette POIX Sosa 41

Haloween approchant, je me suis lancée à la poursuite du Sosa 666 de l'arbre de mes enfants.

Et cette suite d'ancêtres commence par Etiennette POIX, Sosa 41.

Etiennette est l'une des rares femmes que j'ai croisée à avoir hérité du patrimoine foncier de ses parents. Au fil des découvertes à son sujet, je l'ai imaginée femme de caractère, rude à la tâche (les terres du Julin sont en forte pente), et peut-être féministe avant l'heure (pure interprétation personnelle cependant).  

Elle naît le 6 juin 1813 à Thurins au hameau du Julin au domicile de ses parents Simon POIX et Geneviève POIX, parents mariés depuis 9 mois (le 10 septembre 1812 à Thurins).


AD69 1813 Naissances Thurins


Son père a 58 ans à sa naissance et sa mère 34 ans. Ils sont cultivateurs propriétaires au Julin, hameau de Thurins. A noter que la famille POIX est installée dans ce hameau depuis au moins Guillaume POYS (baptisé en 1617 et inhumé en 1688).

Geneviève est leur premier enfant, son jeune frère Jean-Pierre né le 10 janvier 1816 décède 10 jours après sa naissance. Elle reste donc seule enfant et fille unique.

Après ce deuil d'un frère, Geneviève perd son père le 23 février 1818 à l'âge de 62 ans, elle-même âgée de 5 ans. Elle hérite alors des biens de son père que sa mère gère en usufruit.

Sa mère Geneviève va l'élever seule et ne se remariera pas. Geneviève n'a plus qu'une grand-mère maternelle, Etiennette CHAMP, qui vit au Bourg de Thurins. Cette grand-mère a d'ailleurs perdu son époux jeune âgé de 43 ans et va élever seule et marier 6 de ses 8 enfants.

Une première constatation intéressante: sa belle signature laisse penser qu'Etiennette a reçu de l'instruction comme en aurait reçu un fils aîné en position d'héritier.


Signature sur son acte de mariage AD69 1842 Thurins


Ensuite, le premier recensement de 1836 la décrit toujours domiciliée à Thurins au Julin avec sa mère, toutes deux déclarées cultivatrices (un métier réservé aux hommes habituellement, les femmes étant plutôt ménagères à cette époque), et vivant avec un certain Pierre CHAMP lui aussi cultivateur de 33 ans que je suppose être un cousin germain de Geneviève du côté maternel. A eux trois, ils exploitent les terres du Julin. 

En 1841, ils sont toujours tous les trois cultivateurs et se font aider par François et Louise POIX en tant que domestiques. Ce sont deux enfants de 19 et 15 ans de Fleury POIX, frère de Geneviève et donc les cousins germains d'Etiennette.

AD69 Recensement 1841 Thurins Population éparse


Etiennette se marie le 13 janvier 1842 avec Jacques BLANC (dit neveu). Elle est âgée de 28 ans et cultivatrice propriétaire, Jacques lui est âgé de 22 ans et vit au Moulin, hameau de Thurins. Jacques deuxième fils de sa fratrie, n'est pas l'héritier de son père. Epouser Etiennette lui permet de cultiver les terres de son épouse.  Il reçoit de son père 3000 F en avancement d'hoirie de la future succession de son père ainsi que 1000 F de la succession de sa mère et la jouissance d'un pré et d'un bois. Etiennette se constitue en dot tous les biens provenant de la succession de son père (évaluer à 4 671 F en 1818 dans la déclaration de succession) , son trousseau et 125 F d'économie. Le couple commence cette vie à deux avec de sérieux avantages.


Etiennette fille unique mettra au monde de nombreux enfants: des jumelles nées sans vie, Barthélémy l'aîné, Etiennette, deux garçons nés sans vie, Annette, Marguerite et Jacques morts en bas âge, Claude Sosa 20 et Geneviève.

Elle décède le 6 juin 1889, jour de son 76ème anniversaire à son domicile du Julin sur ces terres ancestrales qu'elle n'aura jamais quittées et transmettra à ses enfants.

 Elle aura permis par son mariage à une seconde branche de la famille BLANC de s'installer au Julin. Ces 2 branches y vivent toujours aujourd'hui.


AD 69 1823 Cadastre Thurins section F du Julin













 


dimanche 4 octobre 2020

Jacques François AUBE de l'Orne à la Russie

 J'ai choisi aujourd'hui de vous présenter Jacques François AUBE, arrière grand père de mon arrière grand mère paternelle.

En effet, l'événement napoléonien organisé lors du Gene@event m'a incitée à me pencher sur mes ancêtres soldats de Napoléon, et Jacques François AUBE en fait partie.

Fils de François AUBE et de Catherine LENGLINE mariés à Athis le 18 avril 1782, Jacques François naît le 30 septembre 1785 à la Bourdonnière, près d'Athis de l'Orne.


Cadastre Athis Section E 3P2-007/6

Son père François décède à la Retoudière de maladie à seulement 29 ans. Je n'ai pas trouvé de frère et sœur à Jacques François.

Sa mère se remarie le 24 janvier 1793 à Athis à un veuf, Emond DUJARDIN. Il aura une demi sœur Marie Catherine en octobre 1793. Elle se marie le 26 mai 1813 à Jean Denis BERNIER. Un Jacques DUJARDIN, frère de la future et résidant à Sainte Honorine la Chardonne, est témoin de ce mariage. C'est le fils d'un précédent mariage de Emond DUJARDIN.

Nous retrouvons Jacques François AUBEY (son nom s'est anglicisé à l'armée) sur le registre matricule du 21ème régiment d'infanterie de ligne ouvert le 29 Thermidor an 12 au matricule 5805. Quelques erreurs se sont glissées dans ce document. Il est signalé né le 1er octobre 1787 à Ste Honorine (au lieu du 30/09/1785 à Athis).

Il mesure 1 m62, a le visage ovale, le front large, le nez petit, la bouche moyenne et les yeux, les cheveux et les sourcils roux (intéressant, nous sommes quelques roux dans la famille). Il est laboureur, et conscrit de l'an 1807, arrivé le 28 février 1807.


21e régiment d'infanterie de ligne, SHD/GR 21 YC 190

J'apprends qu'il fait partie du 3e bataillon 5e compagnie jusqu'au 1er juin 1808 puis du 1er bataillon 2e compagnie ensuite. Il participe aux campagnes de 1807 à 1810. Il est noté inscrit au nouveau registre sous le n° 2053. Ses compères sur le registre viennent du même canton d'Athis, et peut-être a-t-il quelques cousins ou connaissances qui l'accompagnent.


Drapeau 21e régiment Wikipedia




Il est inscrit sur le nouveau registre ouvert le 27 mai 1811 au matricule n° 2053, toujours au nom d'AUBEY, au 1er bataillon 2e compagnie. Il a fait les campagnes de 1807, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812. Resté en arrière le 2 décembre 1812 pendant la retraite de Russie présumé égaré.


21e régiment d'infanterie de ligne, SHD/GR 21 YC 192

Après avoir vu du pays, nous le retrouvons de retour dans l'Orne à son mariage à Berjou le 8 mars 1815. Il est journalier et muni d'un congé du 21éme régiment d'infanterie de ligne en date du 24/12/1814 passé la revue du 22 dudit mois et visé par le maire de Sainte Honorine la Chardonne le 22 dernier. Il épouse Louise Antoinette SAINT GERMAIN. Sa mère est présente.

Une fille Marie Sophie naît de cette union le 2 janvier 1816 au Bourg l'Abbé à Berjou, il est alors propriétaire. Mais son épouse décède le 7 mars 1818 à l'âge de 26 ans. Il se retrouve donc seul avec sa petite fille.

Il se remarie le 26 octobre 1818 à Berjou avec Aimée Anne Pierre MOREL. Il est alors cultivateur. La future épouse présente une sommation respectueuse faite par un notaire à ses parents. A noter parmi les témoins Jean Denis BERNIER, beau-frère de Jacques François, époux de sa demi sœur Marie Catherine.

Le 5 août 1819 il déclare la naissance d'une fille nommée Louise Augustine à Bourg l'Abbé à Berjou. Il est alors tisserand. Puis viennent s'ajouter à la famille François en 1823, Edouard en 1829 et Alexandre en 1833, tous nés à Berjou.

En 1836, on retrouve toute la famille installée à Saint Denis de Méré dans le Calvados. Il va y passer de nombreuses années avec sa femme et ses enfants.

Il reçoit la médaille de Sainte Hélène en tant que soldat du 21e de ligne.

C'est dans cette commune qu'il décède le 1er décembre 1865 dans sa maison de Pont Erambourg à l'âge de 80 ans, après une jeunesse pleine d'aventure et une vie bien remplie.













samedi 27 juin 2020

Naissance de Ernestine BILLET le 27 juin 1897 à Bény-sur-Mer (Calvados)


Ernestine Victoria BILLET naît le 27 juin 1897 à Bény-sur-Mer, petit village du Calvados situé à quelques kilomètres de la Manche.

C'est la troisième fille de Félix Victor BILLET, journalier et de Marie Alfrédine AUBREE, et la soeur de Laure BILLET mon arrière-grand-mère.

Son oncle, Georges Ovide BILLET, aussi installé et marié à Bény, est témoin à la déclaration de sa naissance.

Elle est certainement née rue d'Asnières, domicile de ses parents au recensement d’avril 1906 et avril 1901, où elle y est recensée sous le prénom de Victoria.

Article publié dans le cadre du défi 2706 de Généatech

Rue d'Asnières Bény-sur-Mer Google Maps

samedi 18 avril 2020

Claude BLANC en 30 questions - questions 11 à 15

Le portrait de Claude se dessine, ainsi que celui de son environnement.
Voici quelques réponses complémentaires.

Question 11: Comment se déplaçait-il?


Les déplacements quotidiens se faisaient certainement à pied, et en voiture à cheval comme ce détail d'une carte postale de Thurins.



Mais il a certainement aussi emprunté la grande nouveauté de son époque: la nouvelle ligne de  chemin de fer allant de Messimy Malataverne à Saint-Symphorien-sur-Coise, et permettant de se raccorder au chemin de fer de Lyon à Mornant.
Cette nouvelle ligne a été à l'étude pendant près de 15 ans au Conseil Général du Rhône. Longue d'environ 30 km, elle présente quelques difficultés d’exécution, dont des rayons de courbure entre 50 et 60 mètres.
Évaluée à 2 074 742 francs en 1905, elle doit desservir 420 habitants.
Les communes traversées sont Saint-Symphorien-sur-Coise, Larajasse, Saint-Martin-en-Haut,  Rontalon, Thurins et Messimy.
L'ouverture de la ligne a lieu le 6 avril 1914. Le trafic sera florissant jusqu'à l’apparition de la concurrence routière. Le crack financier de 1929 fragilise les petites compagnies et la ligne ferme le 30 juin 1933.

Claude qui a fini sa vie à Messimy Malataverne, terminus de cette ligne, l'a certainement empruntée pour ses voyages entre Thurins et Messimy.

Gare de Messimy CParama



Question 12: Quel était son premier métier? Comment en vivait-il?


Son principal et unique métier était cultivateur au Julin.
Nous retrouvons cette indication sur son contrat de mariage, sur tous les recensements le concernant, sur l'acte de mariage de son fils.
Ce métier est lié à la terre qu'il a reçu en héritage au Julin et qu'il a transmise à son fils.


Question 13: Quels étaient ses autres métiers recensés? Comment en vivait-il?


Pour être plus précise, il a été certainement berger étant jeune puisque ses parents ont toujours eu un berger à la ferme, et donc des moutons.
Il a été aussi vigneron puisqu'il possédait des vignes. Il pressait son raisin pour faire son vin.
Il a commencé certainement la culture des fruits et arbres fruitiers qui ont fait la renommée du village de Thurins. 


Question 14: Comment apparaît-il dans les recensements?


Claude a passé sa jeunesse au Julin chez ses parents avec son frère aîné Barthélémy et sa jeune sœur Geneviève.
Il y est recensé sans discontinuité de 1856 année de sa naissance à 1886. 


Thurins le Julin Recensement 1856 AD69

En 1891, il apparaît comme chef de ménage et vit avec sa femme, son fils et héberge son frère Barthélémy et son père Jacques veuf depuis 1889.


Thurins le Julin Recensement 1891 AD69

La situation change entre 1911 et 1921.
Jacques son fils unique se marie en octobre 1911 mais est mobilisé en 1914 et laisse sa femme et sa fille aînée jusqu'à son retour en 1915.
Claudine son épouse décède le 12 juin 1914 au Bourg de Thurins.

Nous le retrouvons  en 1921 vivant chez sa sœur Geneviève et son beau-frère à Messimy où il décède en 1922.


Messimy Malataverne Recensement 1921 AD69


Question 15: Quel était le parler de sa région?


Le Lyonnais est une ancienne variante du francoprovençal.
Laurent Mourguet, créateur de Guignol, a fait connaître la langue des canuts (ouvriers du textile).
Il existe même une mini méthode d'apprentissage: Le lyonnais de poche, 2006, Jean-Baptiste Martin et Anne-Marie Vurpas, collection ASSIMIL.
Et un dictionnaire lyonnais sur Lexilogos.

Voici un petit texte en lyonnais de Pierre-Emile LEGRAND trouvé sur le site Famille Castelbou:







lundi 13 avril 2020

Claude BLANC en 30 questions - questions 6 à 10


Après cette première série de la vie de Claude, nous allons continuer à découvrir sa vie en répondant à 5 nouvelles questions.

Question 6: Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse?

Une recherche dans la bibliothèque de Généanet me permet de trouver un résultat des élections municipales de 1904 à Thurins.

Le Rappel Républicain 10/08/1904

Les scrutins ont lieu les 1er et 8 mai 1904, et Claude BLANC est élu avec 290 voix. Selon l'article, il est sur la liste libérale, contre la liste combiste.

Après un petit tour sur le Wiktionnaire, je découvre que le combiste est un partisan d'Emile COMBES et de sa politique laïciste.

En 1907, je découvre Claude BLANC subrogé-tuteur  "ad hoc" d'un enfant mineur Stéphanie Jenny Francine VIAL lors de la vente aux enchères d'un domaine de 15 ha situé à Thurins, lieu de la Burelière.
Il me faudra vérifier dans le jugement du Tribunal civil de Lyon si Claude n'est pas un homonyme, les BLANC étant nombreux à Thurins.


Le Salut Public 10/10/1907

Dernier article de presse trouvé, il s'agit d'un avis de décès de Pierre ALEX décédé le 8/11/1918 et qui n'est autre que le beau-frère de Claude, le mari de sa sœur Etiennette.


Le Salut Public 9/11/1918




Question 7: Quels événements historiques a-t-il connus?


Né en 1856, Claude a connu un environnement politique très instable ainsi que deux guerres.
  • le Second Empire 1852-1870
  • la guerre franco-allemande de 1870
  • la Commune de Paris et de Lyon le 4 septembre 1870 puis en mars 1871
  • la Troisième République 1870 - 1898
  • la Première guerre mondiale 1914-1918

A noter, quelques événements importants pendant cette période qui ont changé la vie au village: la construction d'une nouvelle église, l'ancienne étant trop petite et en trop mauvais état pour être conservée, et d'un nouveau cimetière; création d'un bureau de poste, d'un bureau télégraphique, formation d'une société de pompiers, création de la nouvelle route pour aller de Thurins à Saint-Martin-en-Haut.

Il a certainement vu vers 1870 le phylloxéra envahir les vignes qu'il cultivait avec son père et son frère au Julin.

Il a connu en 1905 la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat qui vient bousculer l'équilibre thurinois.
L'école des filles, alors installée dans des locaux loués par la commune à des religieuses institutrices, doit déménager, mais la municipalité n'a pas les moyens de construire un nouveau bâtiment. La nouvelle école de filles sera construite en 1913.

Il a peut-être aussi pris le train entre 1914 et 1922 à la gare de Thurins pour aller à Messimy Malataverne ou à Saint-Symphorien-sur-Coise.




Question 8: Quelle était son instruction?


Il y avait à Thurins deux écoles pour les garçons: une école de Frères (je n'ai pas trouvé le nom de la congrégation) et une école communale.

Claude savait signé, il a certainement fréquenté les bancs de l'école.

Signatures - extrait AD69




Question 9: Dans quel environnement géographique évoluait-il?



Claude a passé la grande partie de sa vie à Thurins, et plus particulièrement au Julin.

Le village est situé dans les Monts du Lyonnais, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Lyon. Son altitude varie de 306 m à un maximum de 791 m (450 m environ pour le Julin).

Il est arrosé par le Garon et ses affluents et présente des zones boisées, des coteaux bien exposés et ensoleillés.

Claude est cultivateur, il cultive des céréales et de la vigne. Il entretient certainement un verger.

" Productions principales. - La surface cultivée s'étend sur 1.746 hectares. La vigne couvre 325 hectares. Le vin produit est léger et de bonne qualité. On trouve aussi: le froment (170 hectares), le seigle (130 hectares), l'avoine (30 hectares), les pommes de terre (70 hectares), les betteraves fourragères (2 hectares), le trèfle et la luzerne (50 hectares), les prairies naturelles irriguées et non irriguées (220 hectares), le colza (10 hectares), les jardins (6 hectares), les bois (500 hectares).- Le bétail comprend notamment: 25 chevaux et mulets, 360 vaches laitières, 90 bœufs et élèves, 270 brebis et moutons, 80 porcs, 250 chèvres."

Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône. Tome II 1903 Gallica




Question 10: S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie?


J'ai cherché les différentes occasions qui l'ont obligé à se déplacer, puisqu'il a passé presque toute sa vie à Thurins, et est décédé à Messimy distant de 7 km.

Je n'ai pas vu son dossier militaire aussi je ne sais pas s'il a vu du pays à cette occasion.

Il allait très régulièrement au marché le jeudi sur la grande place, et aux foires du 1er février, 20 mai, du lundi après le 1er dimanche d'août et du 8 novembre. Les 2,5 km étaient parcourus à pied ou avec une voiture à cheval.


Ses différentes tractations immobilières l'ont mené chez les notaires des villages alentour: Yzeron, Soucieu en Jarrest où il a signé des contrats.

Sa mission de conseiller municipal l'a certainement fait voyagé dans le Rhône, et il s'est déplacé à Lyon lorsqu'il a été nommé tuteur de la petite Stéphanie VIAL.

Peut-être allait-il rendait-il visite à sa soeur Etiennette et son premier beau-frère Antoine MORATEUR qui tenait une auberge à Saint-Just et habitait Champagne. Puis ensuite au second marie d'Etiennette, Pierre ALLEX qui fut aubergiste à Lyon 5ème et commissionnaire en bestiaux à Tassin.

Et à la fin de sa vie, grand changement s'il en est, il décide de déménager et d'aller vivre à Messimy chez sa jeune soeur Geneviève.

carte IGN Géoportail







samedi 11 avril 2020

Claude BLANC en 30 questions - questions 1 à 5

Après un syndrome de la page blanche un peu long (3 mois quand même), et en plein confinement, le nouveau défi généalogique de Sophie BOUDAREL @gazettedesancetres lancé sur Twitter, me donne l'occasion de reprendre le cours des articles sur les ancêtres de mes enfants.

Nous quittons la Normandie pour les Monts du Lyonnais, berceau des origines de mon mari, Thurins plus précisément, très beau village du Rhône (je ne suis pas objective du tout car j'y habite).

Nous allons découvrir la vie de son arrière grand père, Claude BLANC, en répondant à 30 questions qui me donnent la trame pour retracer sa vie.


Question 1: Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance? Son baptême? Qui étaient son parrain et sa marraine?




Claude BLANC est né à Thurins le jeudi 1er mai 1856


Son père Jacques BLANC cultivateur propriétaire qui habite au Julin à Thurins, présente le jour même au maire, un garçon né en son domicile à trois heures de l'après-midi de lui et de son épouse Etiennette POIX cultivatrice.

Il le nomme Claude.

Les témoins sont Jean-Pierre CHANTRE âgé de 30 ans, propriétaire et étudiant en droit, et Benoît BESSENAY, 37 ans, tourneur en chaises, tous les deux domiciliés au bourg de Thurins.

Tous signent.

Les témoins, du Bourg de Thurins, ne sont pas de la famille.

Concernant son lieu de naissance, il faut savoir que la famille BLANC est implantée au hameau du Julin depuis au moins la fin du 17ème siècle.



Extrait cadastre Thurins section F dite du Julin AD69 3P2047 1824


Ils sont propriétaires cultivateurs et vignerons et se transmettent leur terre de génération en génération.

Claude est le 11ème enfant de Jacques BLANC et Etiennette POIX sur les 12 qu'ils auront ensemble.

Sur leur 12 enfants, deux filles jumelles sont mortes mortes à la naissance en 1843,  puis 6 autres enfants meurent à la naissance entre 1848 et 1854.

Claude est élevé avec Barthélémy né en 1843 l'aîné de la fratrie, Etiennette née en 1845 et Geneviève née en 1859.

Je n'ai pas consulté l'acte de baptême et ne connaît ni son parrain ni sa marraine.

Source: AD69 4E5040 Thurins Naissances 1856


Eglise moderne de Thurins avec clocher n°1




Question 2: Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage? Qui était présent? Liens de parenté?


Claude épouse Claudine MORETTON le mardi 23 septembre 1884 à 11 heure du matin  à Thurins.


AD69 4E8171 Acte de mariage Claude BLANC et Claudine MORETTON
Claude est alors âgé de 28 ans, cultivateur et habite avec ses parents, propriétaires cultivateurs au  Julin.

Claudine, sans profession spéciale est la fille de Jean Antoine, propriétaire cultivateur,  et Jeanne POYARD,  elle a aussi 28 ans et habite avec ses parents à La Mure.

Les bans ont été publiés les dimanche 14 et 21 septembre courant. Un contrat de mariage a été passé auprès de Me DUTOUR notaire à Yzeron le 6 septembre 1884.

Les témoins du mariage sont:
  • Benoît CHANTRE, 42 ans, cultivateur, domicilié à Thurins au Narbonnet
  • Philibert GRATALOUP, 39 ans, tisseur domicilié au Bourg de Thurins
  • Claude DUBLETERNAY, 41 ans, cafetier, domicilié au Bourg de Thurins
  • Jean CHANTRE, 45 ans, cafetier domicilié au Bourg de Thurins

Les époux, leurs parents, les témoins (sans lien de parenté avec les époux) et le maire Jean Benoît FOURNEL signent.

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Source: AD69 4E8171 Thurins Mariage 1884



Question 3: Comment s'est déroulé son mariage?


Carte postale Thurins rue de la Mairie



Je n'ai pas d'information sur le déroulement du mariage. 

Le contrat de mariage a été passé au domicile des parents de l'épouse à La Mure le 6 septembre 1884.


Extrait carte IGN Thurins


Fait étonnant, sur le recensement d'août 1886, nous retrouvons Claude chez ses parents au Julin avec son frère Barthélémy et Joanny BILLION berger domestique. Et Claudine chez ses parents au Biternay avec Jean Etienne et Marguerite ses frère et sœur, et Jean DURAND domestique.

Pourquoi n'habite-t-il pas ensemble presque 2 ans après leur mariage?

Leur fils Jacques naît le 1er mars 1887. Il a donc été conçu entre mai et juin 1886. Est-ce que le début de la grossesse ne se passe pas bien? A noter que ce sera leur seul et unique enfant.

D'après le recensement de mai 1891, ils habitent tous les deux au Julin avec leur fils Jacques, le père Jacques BLANC et le frère Barthélémy BLANC, et Antoinette BESSON domestique.


Question 4: Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès? Qui était présent? A déclaré? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation?


Claude décède le dimanche 9 avril 1922 à quatorze heures à son domicile situé à Messimy - Malataverne, commune proche de Thurins. 

L'acte est dressé le lendemain  à vingt heures sur la déclaration de Joseph DECLERIEUX 66 ans garde champêtre et de Barthélémy CHAZOTTIER 30 ans jardinier domiciliés à Messimy. Ils signent avec le maire Jean PARREL.

Il a habité depuis sa naissance jusqu'au recensement de 1911 au Julin à Thurins. Son épouse Claudine décède au Bourg de Thurins en 1914.
Son fils Jacques marié depuis octobre 1911 a déjà 3 enfants en 1922.
Il a donc quitté le Julin entre le recensement de 1911 et son recensement à Messimy en 1921.

En mars 1921, il est recensé à Messimy Malataverne chez son beau-frère Claude VILLE et sa sœur Geneviève. C'est certainement là qu'il décède.

Claude est inhumé dans le cimetière de Thurins avec ses parents et son épouse Claudine.


Photo N. Blanc sur Généanet



Question 5: Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire? Fiche matricule? Invalide? Légion d'honneur?


Les recherches dans le répertoire alphabétique du registre matricule me donne son numéro matricule: n° 104.

Le registre matricule n'est pas numérisé, il me faudra le consulter aux AD69.

AD69  1RP1714 Lyon sud Répertoire alphabétique de registre matricule 1876