samedi 18 avril 2020

Claude BLANC en 30 questions - questions 11 à 15

Le portrait de Claude se dessine, ainsi que celui de son environnement.
Voici quelques réponses complémentaires.

Question 11: Comment se déplaçait-il?


Les déplacements quotidiens se faisaient certainement à pied, et en voiture à cheval comme ce détail d'une carte postale de Thurins.



Mais il a certainement aussi emprunté la grande nouveauté de son époque: la nouvelle ligne de  chemin de fer allant de Messimy Malataverne à Saint-Symphorien-sur-Coise, et permettant de se raccorder au chemin de fer de Lyon à Mornant.
Cette nouvelle ligne a été à l'étude pendant près de 15 ans au Conseil Général du Rhône. Longue d'environ 30 km, elle présente quelques difficultés d’exécution, dont des rayons de courbure entre 50 et 60 mètres.
Évaluée à 2 074 742 francs en 1905, elle doit desservir 420 habitants.
Les communes traversées sont Saint-Symphorien-sur-Coise, Larajasse, Saint-Martin-en-Haut,  Rontalon, Thurins et Messimy.
L'ouverture de la ligne a lieu le 6 avril 1914. Le trafic sera florissant jusqu'à l’apparition de la concurrence routière. Le crack financier de 1929 fragilise les petites compagnies et la ligne ferme le 30 juin 1933.

Claude qui a fini sa vie à Messimy Malataverne, terminus de cette ligne, l'a certainement empruntée pour ses voyages entre Thurins et Messimy.

Gare de Messimy CParama



Question 12: Quel était son premier métier? Comment en vivait-il?


Son principal et unique métier était cultivateur au Julin.
Nous retrouvons cette indication sur son contrat de mariage, sur tous les recensements le concernant, sur l'acte de mariage de son fils.
Ce métier est lié à la terre qu'il a reçu en héritage au Julin et qu'il a transmise à son fils.


Question 13: Quels étaient ses autres métiers recensés? Comment en vivait-il?


Pour être plus précise, il a été certainement berger étant jeune puisque ses parents ont toujours eu un berger à la ferme, et donc des moutons.
Il a été aussi vigneron puisqu'il possédait des vignes. Il pressait son raisin pour faire son vin.
Il a commencé certainement la culture des fruits et arbres fruitiers qui ont fait la renommée du village de Thurins. 


Question 14: Comment apparaît-il dans les recensements?


Claude a passé sa jeunesse au Julin chez ses parents avec son frère aîné Barthélémy et sa jeune sœur Geneviève.
Il y est recensé sans discontinuité de 1856 année de sa naissance à 1886. 


Thurins le Julin Recensement 1856 AD69

En 1891, il apparaît comme chef de ménage et vit avec sa femme, son fils et héberge son frère Barthélémy et son père Jacques veuf depuis 1889.


Thurins le Julin Recensement 1891 AD69

La situation change entre 1911 et 1921.
Jacques son fils unique se marie en octobre 1911 mais est mobilisé en 1914 et laisse sa femme et sa fille aînée jusqu'à son retour en 1915.
Claudine son épouse décède le 12 juin 1914 au Bourg de Thurins.

Nous le retrouvons  en 1921 vivant chez sa sœur Geneviève et son beau-frère à Messimy où il décède en 1922.


Messimy Malataverne Recensement 1921 AD69


Question 15: Quel était le parler de sa région?


Le Lyonnais est une ancienne variante du francoprovençal.
Laurent Mourguet, créateur de Guignol, a fait connaître la langue des canuts (ouvriers du textile).
Il existe même une mini méthode d'apprentissage: Le lyonnais de poche, 2006, Jean-Baptiste Martin et Anne-Marie Vurpas, collection ASSIMIL.
Et un dictionnaire lyonnais sur Lexilogos.

Voici un petit texte en lyonnais de Pierre-Emile LEGRAND trouvé sur le site Famille Castelbou:







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