Après cette première série de la vie de Claude, nous allons continuer à découvrir sa vie en répondant à 5 nouvelles questions.
Question 6: Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse?
Une recherche dans la bibliothèque de Généanet me permet de trouver un résultat des élections municipales de 1904 à Thurins.
Le Rappel Républicain 10/08/1904 |
Les scrutins ont lieu les 1er et 8 mai 1904, et Claude BLANC est élu avec 290 voix. Selon l'article, il est sur la liste libérale, contre la liste combiste.
Après un petit tour sur le Wiktionnaire, je découvre que le combiste est un partisan d'Emile COMBES et de sa politique laïciste.
En 1907, je découvre Claude BLANC subrogé-tuteur "ad hoc" d'un enfant mineur Stéphanie Jenny Francine VIAL lors de la vente aux enchères d'un domaine de 15 ha situé à Thurins, lieu de la Burelière.
Il me faudra vérifier dans le jugement du Tribunal civil de Lyon si Claude n'est pas un homonyme, les BLANC étant nombreux à Thurins.
Le Salut Public 10/10/1907 |
Dernier article de presse trouvé, il s'agit d'un avis de décès de Pierre ALEX décédé le 8/11/1918 et qui n'est autre que le beau-frère de Claude, le mari de sa sœur Etiennette.
Le Salut Public 9/11/1918 |
Question 7: Quels événements historiques a-t-il connus?
Né en 1856, Claude a connu un environnement politique très instable ainsi que deux guerres.
- le Second Empire 1852-1870
- la guerre franco-allemande de 1870
- la Commune de Paris et de Lyon le 4 septembre 1870 puis en mars 1871
- la Troisième République 1870 - 1898
- la Première guerre mondiale 1914-1918
A noter, quelques événements importants pendant cette période qui ont changé la vie au village: la construction d'une nouvelle église, l'ancienne étant trop petite et en trop mauvais état pour être conservée, et d'un nouveau cimetière; création d'un bureau de poste, d'un bureau télégraphique, formation d'une société de pompiers, création de la nouvelle route pour aller de Thurins à Saint-Martin-en-Haut.
Il a certainement vu vers 1870 le phylloxéra envahir les vignes qu'il cultivait avec son père et son frère au Julin.
Il a connu en 1905 la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat qui vient bousculer l'équilibre thurinois.
L'école des filles, alors installée dans des locaux loués par la commune à des religieuses institutrices, doit déménager, mais la municipalité n'a pas les moyens de construire un nouveau bâtiment. La nouvelle école de filles sera construite en 1913.
Il a peut-être aussi pris le train entre 1914 et 1922 à la gare de Thurins pour aller à Messimy Malataverne ou à Saint-Symphorien-sur-Coise.
Question 8: Quelle était son instruction?
Il y avait à Thurins deux écoles pour les garçons: une école de Frères (je n'ai pas trouvé le nom de la congrégation) et une école communale.
Claude savait signé, il a certainement fréquenté les bancs de l'école.
Signatures - extrait AD69 |
Question 9: Dans quel environnement géographique évoluait-il?
Claude a passé la grande partie de sa vie à Thurins, et plus particulièrement au Julin.
Le village est situé dans les Monts du Lyonnais, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Lyon. Son altitude varie de 306 m à un maximum de 791 m (450 m environ pour le Julin).
Il est arrosé par le Garon et ses affluents et présente des zones boisées, des coteaux bien exposés et ensoleillés.
Claude est cultivateur, il cultive des céréales et de la vigne. Il entretient certainement un verger.
" Productions principales. - La surface cultivée s'étend sur 1.746 hectares. La vigne couvre 325 hectares. Le vin produit est léger et de bonne qualité. On trouve aussi: le froment (170 hectares), le seigle (130 hectares), l'avoine (30 hectares), les pommes de terre (70 hectares), les betteraves fourragères (2 hectares), le trèfle et la luzerne (50 hectares), les prairies naturelles irriguées et non irriguées (220 hectares), le colza (10 hectares), les jardins (6 hectares), les bois (500 hectares).- Le bétail comprend notamment: 25 chevaux et mulets, 360 vaches laitières, 90 bœufs et élèves, 270 brebis et moutons, 80 porcs, 250 chèvres."
Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône. Tome II 1903 Gallica
Question 10: S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie?
J'ai cherché les différentes occasions qui l'ont obligé à se déplacer, puisqu'il a passé presque toute sa vie à Thurins, et est décédé à Messimy distant de 7 km.
Je n'ai pas vu son dossier militaire aussi je ne sais pas s'il a vu du pays à cette occasion.
Il allait très régulièrement au marché le jeudi sur la grande place, et aux foires du 1er février, 20 mai, du lundi après le 1er dimanche d'août et du 8 novembre. Les 2,5 km étaient parcourus à pied ou avec une voiture à cheval.
Ses différentes tractations immobilières l'ont mené chez les notaires des villages alentour: Yzeron, Soucieu en Jarrest où il a signé des contrats.
Sa mission de conseiller municipal l'a certainement fait voyagé dans le Rhône, et il s'est déplacé à Lyon lorsqu'il a été nommé tuteur de la petite Stéphanie VIAL.
Peut-être allait-il rendait-il visite à sa soeur Etiennette et son premier beau-frère Antoine MORATEUR qui tenait une auberge à Saint-Just et habitait Champagne. Puis ensuite au second marie d'Etiennette, Pierre ALLEX qui fut aubergiste à Lyon 5ème et commissionnaire en bestiaux à Tassin.
Et à la fin de sa vie, grand changement s'il en est, il décide de déménager et d'aller vivre à Messimy chez sa jeune soeur Geneviève.
Et à la fin de sa vie, grand changement s'il en est, il décide de déménager et d'aller vivre à Messimy chez sa jeune soeur Geneviève.
carte IGN Géoportail |
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