lundi 18 novembre 2024

O comme Oncles et tantes

Depuis le début de ce challenge, nous avons découvert les ancêtres de Jean MARNAS, puis son épouse et la famille nombreuse qu'ils ont fondée. Le couple a quitté le village de Thurins pour s'installer à Lyon en tant que boulanger.

Je vais maintenant vous parler des frères et sœurs qu'ils ont laissés au village, les oncles et tantes de leurs enfants.

Détail d'une porte à Thurins - document personnel


La fratrie de Jean MARNAS 

Jean est le dernier-né de 6 enfants (ici). Ces deux sœurs aînées Jeanne et Claudine décèdent en 1810, la même année que leur mère. Il lui reste donc un frère, Jean Antoine, et une sœur, Anne Marie.

Jean Antoine, bien qu'étant le plus âgé, est le dernier à se marier. Ce sera lui l'héritier de ses parents, car sa mère, qui détient le patrimoine, lui lègue le quart de ses biens. C'est d'ailleurs Jean Antoine qui déclare la succession de sa mère. Nous trouvons, dans ce document très précieux, toute la liste des terres possédées par la défunte. Elle laisse à son mari la jouissance de la moitié de tous ses biens pendant sa vie. Elle demande à ses enfants, principalement à Jean Antoine, l'héritier principal, de loger et de nourrir son beau-frère Jacques MARNAS. C'est une femme de caractère, sans aucun doute.

La même année, 1810, les deux sœurs aînées, Jeanne et Claudine, décèdent à leur tour. Leurs biens sont partagés entre les 3 derniers enfants.

En 1829, j'ai trouvé un acte de cession par lequel Jean MARNAS vend à son frère aîné, Jean Antoine MARNAS, tous les droits héréditaires qu'il peut espérer prétendre dans la succession de Claudine RATTON, sa mère, pour la somme de 4 000 francs payés en argent. Jean avait certainement besoin d'argent pour son commerce de boulangerie à Lyon. Par cet acte, il renonce à la terre qui aurait pu lui revenir dans la succession de sa mère.

Extrait cession MARNAS - Me RAMBAUD - 1829 - 3E 27123 - AD 69


Il me semble que par cette cession, Jean Antoine veut éviter les problèmes rencontrés par sa mère qui a hérité des biens de son père, héritage discuté par au moins un de ses frères.

La Révolution a bouleversé les règles de succession, en prévoyant une égalité de succession entre les enfants. Mais la pratique du testament permet de disposer d'une quotité disponible plus avantageuse pour certains.

Jean Antoine se marie à Thurins le 4 septembre 1834 avec Françoise MOLLIN, cultivatrice originaire de Saint-Martin-en-Haut. Il décède à Thurins le 29 octobre 1838 à l'âge de 46 ans, laissant à sa veuve 3 enfants en bas âge.  

Jean a aussi une sœur, Anne Marie. Elle épouse à 35 ans Jean Etienne DELORME, propriétaire cultivateur, à Thurins le 23 février 1832. L'époux est lui-même héritier de son père. Ils n'auront qu'une fille. Elle décède à Thurins le 4 décembre 1875.

La fratrie de Marie Charlotte PERRET

Marie Charlotte n'a qu'un frère, Louis Pierre (ici). Il naît à Thurins le 17 février 1810. 

Il épouse Jeanne CHAMP à Thurins le 5 juillet 1840. Il est alors boulanger à Thurins. Peut-être a-t-il appris le métier avec son beau-frère à Lyon ? En effet, nous l'avons vu parrain de Louis Etienne en 1831 à Lyon, où il est dit boulanger vivant chez son beau-frère.

Son épouse décède en 1848. Leur fils unique Jacques est décédé.

Il se remarie en 1850 à Thurins avec Marianne GARNIER. Son épouse, âgée de 43 ans, est "fille de confiance, au service de Monsieur PETIT médecin". Elle décède en 1860, sans enfant.

Il se remarie pour la troisième fois en 1867 à Thurins avec Rose CHARMAT. Son épouse est propriétaire cultivatrice, veuve deux fois avec un enfant.

Louis Pierre décède en 1885, sans enfant. J'ai retrouvé la déclaration de sa succession qui indique qu'il était marié sous le régime de la séparation des biens. Il donne à sa femme tout son mobilier, ses provisions, un terrai qu'il possède en dehors du village et la nomme légataire universelle.  Il donne à son neveu et filleul, Louis Etienne MARNAS, une pension de 100 francs payable après le décès de sa femme. Il donne à la commune de Thurins sa maison, son jardin et ses dépendances pour en faire une salle d'asile, à condition pour la commune de servir la pension viagère destinée à son filleul Louis Etienne, au décès de sa femme.

Extrait déclaration de succession Louis Pierre PERRET - 1886 - 3Q5/367 - AD 69


Après quelques problèmes rencontrés par la commune pour bénéficier du legs, nous retrouvons dans les matrices cadastrales, les parcelles au nom de Thurins.

La commune décide en 1906 de construire une école de filles. La maison est démolie, et l'école est construite peu avant la guerre.

L'école communale construite sur le terrain PERRET


De tous les couples étudiés dans cet article, nous voyons que c'est le couple MARNAS - PERRET qui a la plus grande famille (10 enfants au total).



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