X comme XX, pour évoquer les chromosomes féminins, symbole des filles de Jean Aimé MARNAS.
Dans cet article, je continue d'explorer l'histoire de la famille MARNAS, et plus particulièrement celle de ses filles. Entre voyages, écrits religieux et vie de famille, chacune d'elles a laissé une empreinte unique dans la vie familiale.
En effet, avec son épouse Marie REVELIN, il aura 11 enfants, dont 4 filles.
Leur vie me laisse penser que les filles de Jean Aimé étaient très instruites et curieuses de découvrir le monde. C'est pour moi l'un des grands changements entre cette génération et les précédentes.
Mélanie MARNAS (1860 - 1950), l'écrivaine
Mélanie Marie Antoinette est la fille aînée de la famille, après le décès de sa grande soeur Charlotte à 11 mois.
Je vous ai déjà parlé de Mélanie, puisque c'était l'écrivaine de la famille. Elle a écrit l'histoire de son père Jean Aimé pour l'un de ses neveux. Je vous ai rapporté au cours de cette série d'articles plusieurs extraits de ce portrait.
La vie de Miriam
Fervente catholique, elle est aussi connue pour avoir écrit un livre sur la vie de Miriam - essai pour recadrer dans leur cadre historique , les seize premières années de la Sainte Vierge (1913). Ce livre est toujours en vente en ligne. Je l'ai même trouvé traduit en anglais.
Je suppose qu'elle lisait plusieurs langues, car elle dit s'être appuyée sur des documents anciens arabes et juifs.
J'ai d'ailleurs découvert une critique complète de son livre publiée sur Gallica : Etudes, publiées par des Pères de la Compagnie de Jésus en 1914.
Le livre compte plus de 600 pages. Pour le rédiger, Mélanie a parcouru la Galilée, la Judée, l'Egypte. Elle a compulsé la Mishna et le Talmud. Voici le récit de cette expérience, page 700.
" Jamais ces livres, les plus arides - on a dit les plus repoussants - qui aient jamais été écrits, n'avaient charmé sans doute à ce point un lecteur. A mesure que je les parcourais, je voyais le portrait de la Sainte Vierge se dessiner devant mon imagination en traits à la fois nouveaux et saisissants."
J'ai lu une autre critique, moins positive que la précédente. Cependant, l'auteur souligne le grand travail et la patience méritoire de Mlle MARNAS, telle qu'on l'appelait à l'époque.
J'ai noté aussi que le livre plaisait, puisqu'en 1930, il était réédité pour la 3e fois. Les critiques soulignent régulièrement la piété et la foi de l'écrivaine.
Notre bon Thurins
Elle est aussi très connue à Thurins pour un livre publié à Lyon en 1943, Notre bon Thurins, essai pour retrouver et faire revivre les quelques traces restées visibles de l'histoire de Thurins à travers les âges.
"Je dédie ce livre à mes compatriotes et spécialement à ceux dont les noms de famille apparaissent au XVIe siècle dans le registre paroissial, ce qui prouve que, dès ces temps reculés, leurs ancêtres, comme les miens, habitaient déjà nos montagnes."
Elle retrace l'histoire du village par celle de ses curés, et évoque les anecdotes laissées dans les registres du village. Elle fait de la généalogie telle que nous pourrions la faire aujourd'hui, et même si j'ai trouvé quelques différences avec certaines de ces dates, elle évoque dans ce livre des informations qu'elle a certainement lues dans les papiers de sa famille et qui sont aujourd'hui inaccessibles, ce qui est très intéressant.
Elle est restée très attachée au village de ses grands-parents, suffisamment pour s'y faire inhumer.
Monument funéraire de la famille MARNAS à Thurins, Geneanet |
Marguerite MARNAS (1863 - 1945), la seule mariée
Marguerite est la seule fille du couple qui va se marier. Elle épouse, en 1884 à Lyon, le docteur Charles REBOUL. L'une de ses filles, Hélène, épousera Claude CONFAVREUX. Ce sont ses descendants qui habitent le château de Thurins aujourd'hui.
Monument funéraire de la famille MARNAS à Thurins, Geneanet |
Marie MARNAS (1877 - 1955), la missionnaire
Marie Antoinette est le dernier enfant du couple. J'ai trouvé très peu d'information à son sujet, ni mariage, ni enfants. Je n'ai pas demandé son acte de décès, qui n'était pas nécessaire pour mon mémoire.
Mais j'ai trouvé quelques pistes que je partage avec vous.
Un des fils de Jean Aimé est devenu lui aussi très célèbre. Lors de son sacre en 1919 (à découvrir dans le prochain article), ses soeurs sont présentes et citées : Mélanie MARNAS, Mme REBOUL née MARNAS et leur soeur, assistante de la Supérieure des Religieuses missionaires de l'Océanie. Il s'agit de Marie MARNAS.n
Les missionnaires de la société de Marie sont installées à Sainte-Foy-les-Lyon, là où est décédée Marie en 1955. C'est une autre piste. Elles sont Maristes et portent le nom de Marie. Elles sont placées sous l'autorité et la juridiction des Vicaires Apostoliques d'Océanie.
J'ai trouvé plusieurs soeurs Marie de la Merci qui pourraient correspondre, mais sans certitude.
La foi de Mélanie, la fille aînée de la famille, a certainement influencé ses autres soeurs, et notamment la vocation religieuse de Marie.
Les filles de Jean Aimé
En retraçant la vie de Mélanie, Marguerite et Marie, je découvre non seulement des parcours riches et variés, mais aussi des valeurs communes, notamment un attachement profond à la foi et à leurs racines.
Dans le prochain article, nous nous tournerons vers un autre membre de la famille, dont la renommée dépasse largement les frontières de Lyon et de Thurins.
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