vendredi 30 octobre 2020

Sur la piste du Sosa 666: Etiennette POIX Sosa 41

Haloween approchant, je me suis lancée à la poursuite du Sosa 666 de l'arbre de mes enfants.

Et cette suite d'ancêtres commence par Etiennette POIX, Sosa 41.

Etiennette est l'une des rares femmes que j'ai croisée à avoir hérité du patrimoine foncier de ses parents. Au fil des découvertes à son sujet, je l'ai imaginée femme de caractère, rude à la tâche (les terres du Julin sont en forte pente), et peut-être féministe avant l'heure (pure interprétation personnelle cependant).  

Elle naît le 6 juin 1813 à Thurins au hameau du Julin au domicile de ses parents Simon POIX et Geneviève POIX, parents mariés depuis 9 mois (le 10 septembre 1812 à Thurins).


AD69 1813 Naissances Thurins


Son père a 58 ans à sa naissance et sa mère 34 ans. Ils sont cultivateurs propriétaires au Julin, hameau de Thurins. A noter que la famille POIX est installée dans ce hameau depuis au moins Guillaume POYS (baptisé en 1617 et inhumé en 1688).

Geneviève est leur premier enfant, son jeune frère Jean-Pierre né le 10 janvier 1816 décède 10 jours après sa naissance. Elle reste donc seule enfant et fille unique.

Après ce deuil d'un frère, Geneviève perd son père le 23 février 1818 à l'âge de 62 ans, elle-même âgée de 5 ans. Elle hérite alors des biens de son père que sa mère gère en usufruit.

Sa mère Geneviève va l'élever seule et ne se remariera pas. Geneviève n'a plus qu'une grand-mère maternelle, Etiennette CHAMP, qui vit au Bourg de Thurins. Cette grand-mère a d'ailleurs perdu son époux jeune âgé de 43 ans et va élever seule et marier 6 de ses 8 enfants.

Une première constatation intéressante: sa belle signature laisse penser qu'Etiennette a reçu de l'instruction comme en aurait reçu un fils aîné en position d'héritier.


Signature sur son acte de mariage AD69 1842 Thurins


Ensuite, le premier recensement de 1836 la décrit toujours domiciliée à Thurins au Julin avec sa mère, toutes deux déclarées cultivatrices (un métier réservé aux hommes habituellement, les femmes étant plutôt ménagères à cette époque), et vivant avec un certain Pierre CHAMP lui aussi cultivateur de 33 ans que je suppose être un cousin germain de Geneviève du côté maternel. A eux trois, ils exploitent les terres du Julin. 

En 1841, ils sont toujours tous les trois cultivateurs et se font aider par François et Louise POIX en tant que domestiques. Ce sont deux enfants de 19 et 15 ans de Fleury POIX, frère de Geneviève et donc les cousins germains d'Etiennette.

AD69 Recensement 1841 Thurins Population éparse


Etiennette se marie le 13 janvier 1842 avec Jacques BLANC (dit neveu). Elle est âgée de 28 ans et cultivatrice propriétaire, Jacques lui est âgé de 22 ans et vit au Moulin, hameau de Thurins. Jacques deuxième fils de sa fratrie, n'est pas l'héritier de son père. Epouser Etiennette lui permet de cultiver les terres de son épouse.  Il reçoit de son père 3000 F en avancement d'hoirie de la future succession de son père ainsi que 1000 F de la succession de sa mère et la jouissance d'un pré et d'un bois. Etiennette se constitue en dot tous les biens provenant de la succession de son père (évaluer à 4 671 F en 1818 dans la déclaration de succession) , son trousseau et 125 F d'économie. Le couple commence cette vie à deux avec de sérieux avantages.


Etiennette fille unique mettra au monde de nombreux enfants: des jumelles nées sans vie, Barthélémy l'aîné, Etiennette, deux garçons nés sans vie, Annette, Marguerite et Jacques morts en bas âge, Claude Sosa 20 et Geneviève.

Elle décède le 6 juin 1889, jour de son 76ème anniversaire à son domicile du Julin sur ces terres ancestrales qu'elle n'aura jamais quittées et transmettra à ses enfants.

 Elle aura permis par son mariage à une seconde branche de la famille BLANC de s'installer au Julin. Ces 2 branches y vivent toujours aujourd'hui.


AD 69 1823 Cadastre Thurins section F du Julin













 


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